Prévention et lutte

Que faire pour prévenir les fleurs d’eau d’algues bleu-vert lors de vos activités agricoles?

Les fleurs d’eau d’algues bleu-vert dans les plans d’eau peuvent avoir de multiples effets négatifs (esthétiques, écologiques, socioéconomiques, récréotouristiques et de santé publique).

Q - En quoi l’agriculture contribue-t-elle à la prolifération des algues bleu-vert?

R - Dans certains bassins versants, les pratiques agricoles influencent fortement la qualité des eaux de surface. Les apports excessifs de nutriments, surtout les apports de phosphore, sont les principaux responsables de la formation de fleurs d’eau d’algues bleu-vert. Ces nutriments peuvent provenir de la gestion des déjections animales, des matières fertilisantes utilisées, du ruissellement de l’eau ou de l’érosion de la surface des sols.

Dans une moindre mesure, selon certaines études, l’utilisation d’herbicides pourrait aussi contribuer à la prolifération de fleurs d’eau d’algues bleu-vert.

Q - Quelles mesures pouvez-vous prendre pour prévenir les fleurs d’eau?

R - Certaines pratiques agricoles peuvent contribuer à réduire la prolifération des algues bleu-vert dans les eaux de surface. On peut les classer en trois grandes catégories : la réduction du phosphore et des herbicides à la source, la mise en œuvre de pratiques qui favorisent l’infiltration de l’eau dans le champ et le maintien de zones tampons. Voici donc quelques mesures à adopter dès maintenant :

Réduire à la source

  • Stocker les déjections animales de manière étanche.
  • Empêcher les animaux d’accéder aux cours d’eau.
  • Fertiliser les sols de façon raisonnée (bonne dose, bonne période, bon mode, notamment en respectant son plan agroenvironnemental de fertilisation [PAEF]).
  • Ne pas fertiliser les sols ni appliquer de pesticides dans la bande riveraine de trois mètres établie autour des lacs et cours d’eau, conformément au Règlement sur les exploitations agricoles et au Code de gestion des pesticides.
  • Bien gérer les eaux usées, notamment les eaux de laiteries et les eaux de lavage (rejeter les eaux dans un égout municipal, stocker les eaux, traiter et valoriser les eaux usées).
  • Nourrir les animaux de manière à réduire la teneur en phosphore et en azote de leurs déjections.
  • Appliquer les principes de la lutte intégrée de façon à minimiser l’usage des pesticides.

Favoriser l’infiltration de l’eau dans le champ

  • Adopter des pratiques de conservation des sols telles que le semis direct, le travail réduit du sol, les cultures intercalaires et les cultures de couverture.
  • Maintenir une rotation équilibrée des cultures.
  • Diminuer l’érosion des sols vers les cours d’eau par des aménagements hydroagricoles (bassins de sédimentation, avaloirs, etc.).

Maintenir des zones tampons

  • Établir et maintenir une bande riveraine d’au moins trois mètres et l’élargir, au besoin.
  • Éliminer la culture des terres situées dans les zones qui présentent des risques élevés d’érosion ou d'inondation (littoraux, pentes fortes, etc.).

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Dernière mise à jour : 2018-12-27

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