Bonne terre, beaux jardins

Vous demeurez dans un nouveau quartier résidentiel et vous désirez aménager votre terrain, voire y faire pousser un jardin? Sachez que les maisons sont souvent vendues sur un terrain nu et que la couche de terre en surface a été retirée, puis remplacée par du sol souvent plus lourd qui provient des couches profondes. En général, la terre est donc de mauvaise qualité, et pour le jardinier, cela représente un gros inconvénient.

La qualité du sol avant la plantation du jardin est primordiale. C’est même l’un des facteurs clés de la réussite d’un beau potager. Mais au fait, qu’est-ce qu’on entend par « une bonne terre »? Pour définir cette expression, on utilise fréquemment plusieurs qualificatifs comme une terre fraîche, riche, meuble et profonde. On considère « une bonne terre » comme une terre fertile qui possède de bonnes conditions physiques, chimiques et biologiques.

Une terre est considérée comme fraîche lorsque le contrôle de l’humidité est adéquat. Réalisé par un bon drainage du sol, ce contrôle permet de bien alimenter les racines et d’éviter l’excès d’eau. En favorisant ainsi une bonne aération, on empêche l’asphyxie racinaire et certains problèmes de maladies.

Une terre fertile est riche en organismes et permet notamment la minéralisation de la matière organique contenue dans le sol, ce qui rend disponibles des éléments essentiels aux plantes tels que l’azote, le phosphore et le souffre. D’autres organismes, comme les vers de terre, bouleversent la structure du sol, l’aèrent et le mélangent. Une terre riche contient aussi des nutriments indispensables à la croissance des plantes. Dans un sol fertile, le taux de matière organique devrait atteindre près de 4 %. Un pourcentage trop élevé peut indiquer une matière organique peu décomposée et donc de mauvaise qualité à cause d’un mauvais drainage ou d’un sol trop acide. Ainsi, une terre est considérée comme riche lorsque la quantité de matière organique se situe à un niveau suffisant pour permettre une rétention d’eau adéquate et une bonne structure du sol. Une bonne terre qui répond aux besoins des plants du potager a un pH qui se situe généralement entre 5,5 et 6,5.

On dit qu’une terre est meuble lorsque ses particules (sa texture composée de sable, de limon et d’argile) sont agrégées et qu’elles forment une multitude de petits amas visibles et facilement détachables. La terre possède alors une bonne structure sans zones compactées.

Un sol est qualifié de profond quand la terre meuble se trouve sur une profondeur d’au moins trente centimètres. Une terre meuble et profonde permet la pénétration et l’exploration des racines sans nuire à l’échange ni à la circulation de l’air et de l’eau.

Évidemment, une grande fertilité ne s’obtient pas du jour au lendemain. Pour avoir « une bonne terre » à jardin, un travail d’amélioration du sol est, dans bien des cas, indispensable. Il faudra bêcher la terre pour l’aérer en plus d’y ajouter de la matière organique (compost, fumier décomposé, terreau de feuilles) avant de pouvoir faire de la plantation. Mais pour les petits jardins, il y aura toujours la possibilité de pratiquer la culture en pots et d’acheter cette « bonne terre » en vrac ou préensachée.

Pour obtenir des conseils pour votre potager ou vos cultures en pots, n’hésitez pas à contacter votre centre jardin local.

Guy-Anne Landry
Agronome, M. Sc., conseillère en horticulture
Direction régionale de la Mauricie
Ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation

 

Jardin de fleurs

Photo : Martin Blache, MAPAQ

 
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Dernière mise à jour : 2017-04-27

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