Description

L’encéphalomyélite équine de l’Est est une maladie virale causée par un arbovirus Lire le contenu de la note numéro 1 . Les moustiques infectés par ce virus peuvent le transmettre aux animaux et, plus rarement, aux humains.

Le virus se maintient dans la nature par son cycle de transmission entre les oiseaux et les moustiques, qui en sont le réservoir. Au Québec, les cas sont généralement observés entre les mois de juin et d’octobre.

Animaux à risque

Les équidés, comme le cheval, et l’humain sont les plus fréquemment atteints par la maladie.

Plusieurs espèces d’oiseaux, de mammifères et de reptiles peuvent également être infectés, qu’ils soient domestiques ou sauvages. La plupart ne présentent aucun signe de maladie.

Des cas cliniques ont été rapportés chez le porc, des rongeurs et le cerf de Virginie.

Signes de la maladie

Des signes de la maladie peuvent apparaître chez les animaux infectés.

Chez les chevaux

Certains chevaux peuvent mourir subitement sans présenter de signes cliniques.

Une période de fièvre et d’anorexie est l’un des premiers symptômes qui peuvent être observés. Par la suite, des symptômes neurologiques progressifs peuvent apparaître :

  • dépression;
  • léthargie et somnolence;
  • hyperexcitabilité;
  • agressivité;
  • cécité;
  • faiblesse;
  • paralysie faciale, paralysie de la langue;
  • tournis, marche en cercle;
  • incoordination, puis paralysie d’un ou de plusieurs membres;
  • incapacité à se lever, position couchée sur le côté;
  • convulsions;
  • coma;
  • mort.

Après l’apparition des symptômes, de 75 % à 95 % des chevaux infectés meurent en 2 à 3 jours. Les séquelles neurologiques sont fréquentes chez les survivants.

Chez les oiseaux

La plupart des oiseaux ne présentent aucun signe clinique.

Cependant, le virus peut causer la mortalité chez certaines espèces telles que les pigeons, les faisans et les émeus. Les symptômes suivants peuvent se manifester :

  • diarrhée abondante;
  • fièvre;
  • prostration;
  • paralysie partielle ou totale d’une ou des deux pattes;
  • mouvements circulaires involontaires;
  • mort.

Autres animaux

Le virus peut aussi infecter d’autres espèces animales. Cependant, la très grande majorité d’entre elles le combattent et ne présentent aucun symptôme.

Les signes cliniques observés chez ces animaux ressemblent à ceux de plusieurs autres maladies. Ils comprennent de la fièvre, un état de faiblesse, l’absence de coordination, des spasmes musculaires, des convulsions et des changements de comportement.

Transmission et période d’incubation

L’encéphalomyélite équine de l’Est se transmet par les piqûres de moustiques. Ceux-ci sont généralement porteurs du virus après avoir piqué un oiseau infecté. Ils peuvent ensuite le transmettre en piquant un autre animal, oiseau ou humain.

Un animal contaminé peut indiquer la présence de moustiques porteurs du virus dans l’environnement immédiat s’il n’a pas voyagé.

Exceptionnellement, la maladie peut également se transmettre par un contact avec des animaux malades ou morts. L’humain peut être contaminé s’il manipule les organes internes, le cerveau ou le liquide céphalorachidien d’un animal infecté sans se protéger adéquatement.

Les chevaux infectés ne développent pas une quantité suffisante de virus dans leur sang pour le transmettre aux moustiques. Ils ne peuvent donc pas transmettre la maladie aux autres chevaux environnants ni aux humains.

Délai entre l’entrée du virus dans le corps de l’animal et l’apparition de la maladie

La période d’incubation de la maladie est de 3 à 7 jours.

Traitement

Il n’existe pas de traitement spécifique pour les infections au virus de l’encéphalomyélite équine de l’Est. Un traitement symptomatique est toutefois utilisé pour réduire la gravité des symptômes.

Protection et prévention

La vaccination est un moyen efficace de prévenir la maladie chez les chevaux. Au Québec, elle doit se faire chaque printemps avant la période à risque, soit au début de mai au plus tard. Le cheval sera alors protégé jusqu’aux premiers gels. Calculez le début de la période de protection à partir de la dose de rappel s’il s’agit d’une première inoculation du vaccin dans la vie de l’animal. Il est important de suivre les recommandations du fabricant.

Le contrôle des insectes vecteurs de la maladie est essentiel.

Veillez à assécher les plans d’eau stagnante sur le terrain et à éliminer tout matériel dans lequel celle-ci peut s’accumuler comme les bacs, les chaudières, les vieux pneus et les déchets. Ce sont des lieux privilégiés pour la reproduction des moustiques.

Nettoyez les mangeoires chaque semaine.

Gardez l’animal à l’intérieur pendant les périodes d’activité des moustiques, surtout à l’aube et au crépuscule. Des moustiquaires doivent empêcher l’intrusion des insectes dans l’écurie.

Utilisez un insectifuge ou un insecticide approprié. Respectez les recommandations du fabricant.

Chez les humains

L’humain peut contracter la maladie à la suite de la piqûre d’un moustique porteur du virus.

La période d’incubation est de 4 à 10 jours. La plupart des gens ne montrent aucun signe clinique.

Certaines personnes présentent des symptômes d’allure grippale tels que de la fièvre, des frissons et des douleurs musculaires. La maladie dure généralement une à deux semaines et la majorité des gens récupère bien.

Certains cas peuvent évoluer en méningite ou en encéphalite et présenter les signes cliniques suivants :

  • maux de tête;
  • vomissements;
  • diarrhée;
  • désorientation;
  • convulsions;
  • somnolence;
  • coma.

Environ un tiers des personnes ayant développé une encéphalite décèdent en 2 à 10 jours après le début des symptômes. Plusieurs des personnes atteintes au cerveau gardent des séquelles neurologiques permanentes.

Le meilleur moyen de se protéger des maladies transmises par les piqûres de moustiques est d’éviter de se faire piquer. Visitez la page Se protéger des piqûres de moustiques et de tiques afin de connaître les mesures de prévention.

Surveillance

Au Québec, le réseau équin effectue une surveillance du virus de l’encéphalomyélite équine de l’Est dans le but de mieux prévenir les risques pour les chevaux et les humains.

Pour connaître l’état actuel de la maladie au Québec et au Canada, consultez le tableau de bord des maladies équines du Système canadien de surveillance de la santé animale Cet hyperlien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre..

Dernière mise à jour : 8 janvier 2024

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