Avis général

Virus H5N1 signalé au Québec

Pour en savoir plus sur la situation actuelle et les interventions en cours, consultez la page Surveillance et contrôle de la grippe aviaire. Vous y trouverez aussi les instructions pour vous débarrasser des carcasses d’oiseaux sauvages de façon sécuritaire.

Vous pouvez signaler les oiseaux sauvages malades ou morts : 1 877 3466763.

Avis d'avertissement

Avis aux propriétaires d’oiseaux d’élevage

Surveillez attentivement l’état de santé de vos oiseaux. En cas de mortalité inhabituelle ou d’autres signes de la maladie, consultez un médecin vétérinaire. Si c’est impossible, composez le 450 768-6763 afin de joindre la ligne d’urgence de l’Agence canadienne d’inspection des aliments pour l’influenza aviaire et de signaler des oiseaux malades ou encore composez le 1 844 ANIMAUX (264-6289) pour communiquer avec  la centrale de signalement du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation.

Les mesures de prévention et de biosécurité doivent être appliquées rigoureusement. Respectez vos obligations concernant le confinement des oiseaux captifs.

Rassemblements d’oiseaux
Actuellement, il est recommandé de ne pas organiser de rassemblements d’oiseaux (ex. : foires, expositions, concours, encans) afin de diminuer le risque de contamination.

Consultez l’avis aux propriétaires d’oiseaux d’élevage (PDF 232 Ko), partagez-le et affichez-le au poulailler.

Description

La grippe aviaire est une maladie causée par un influenzavirus de type A qui affecte les oiseaux. Elle peut provoquer des symptômes sévères et la mort d’un nombre important d’oiseaux dans les élevages de volaille. La propagation de ce virus peut avoir des conséquences dévastatrices pour les entreprises agricoles.

Cette maladie est une zoonose, c’est-à-dire qu’elle peut se transmettre entre les animaux et les humains. Les cas de grippe aviaire chez les humains sont cependant rares.

La grippe aviaire, plus précisément l’influenza aviaire de sous-types H5 et H7, est une maladie à déclaration obligatoire.

Animaux à risque

Toutes les espèces d’oiseaux risquent d’être infectées. La volaille domestique, comme les poules et les dindes, est plus souvent affectée par la maladie que les autres espèces.

Les oiseaux sauvages ne montrent souvent aucun signe de la maladie et le nombre de morts est généralement faible. Les canards, les oies, les goélands et d’autres oiseaux aquatiques peuvent maintenir le virus dans leur population et le propager sans que sa présence ne soit détectée. Toutefois, certaines espèces peuvent être plus sensibles et faire l’objet d’une plus grande mortalité. Au Québec, une hausse de la mortalité a été observée chez des fous de Bassan, des eiders à duvet, des goélands marins, des urubus à tête rouge et des oiseaux de proie.

De rares cas de mammifères domestiques et sauvages ayant contracté le virus sont rapportés dans le monde. La majorité de ces cas concernent des porcs, des chats et des chiens. Le virus a aussi été identifié chez des furets, des renards et des phoques.

Avis général

Grippe aviaire et animaux de compagnie

Les propriétaires de chats ou de chiens sont invités à s’informer au sujet de l’influenza aviaire hautement pathogène H5N1 et les animaux de compagnie Cet hyperlien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre..

En général, les animaux de compagnie doivent être tenus à l’écart des animaux sauvages morts ou malades. Dans un endroit où le virus cause de nombreuses morts d’oiseaux, ces propriétaires ont des mesures spéciales à prendre.

Signes de la maladie chez les animaux

La plupart du temps, l’influenza aviaire est faiblement pathogène et entraîne peu ou ne cause pas de signes de maladie chez les oiseaux. L’influenza aviaire hautement pathogène est plus rare et provoque des symptômes graves et une mortalité élevée.

On remarque les signes suivants chez les oiseaux atteints de la maladie :

  • manque d’énergie et d’appétit;
  • diminution de la production d’œufs et de la ponte de nombreux œufs à coquille molle ou sans coquille;
  • enflure de la tête, des paupières, de la crête, des caroncules et des jarrets;
  • signes respiratoires comme de la toux, des éternuements et des sécrétions;
  • signes nerveux comme une démarche anormale, des tremblements et un torticolis;
  • diarrhée;
  • mort subite.

Transmission et période d’incubation

La grippe aviaire se transmet directement d’un oiseau à un autre par les sécrétions et les excréments. Les oiseaux infectés peuvent propager le virus pendant une longue période, même s’ils ne présentent aucun signe de la maladie.

Le virus peut être introduit dans un élevage lorsque des oiseaux sauvages, des humains ou du matériel contaminés entrent en contact avec des oiseaux domestiques ou leur environnement. Par exemple, le virus peut se trouver dans la nourriture ou l’eau ou encore sur des roues de véhicules, des bottes ou des mains contaminées.

La période d’incubation est de 2 à 14 jours.

Traitement

Il n’existe aucun traitement reconnu contre la grippe aviaire.

Protection et prévention

Plusieurs mesures de biosécurité sont recommandées pour réduire le risque de propagation de la maladie à la volaille domestique. Certaines obligations s’appliquent à tous les propriétaires d’oiseaux d’élevage. En fonction du risque d’introduction du virus dans les élevages québécois, ces mesures peuvent être renforcées par les autorités.

Prévenir les contacts avec les oiseaux sauvages

La grippe aviaire est principalement transportée et transmise par les oiseaux sauvages. Pour éviter qu’ils n’entrent en contact avec vos animaux, tous les propriétaires et les gardiens d’oiseaux doivent respecter la réglementation sur le confinement des oiseaux captifs.

D’autres mesures sont recommandées pour empêcher la transmission directe ou indirecte du virus entre les oiseaux sauvages et les oiseaux d’élevage.

Votre élevage devrait être loin de tout lieu favorisant les rassemblements d’oiseaux sauvages, comme les zones humides accueillant les oiseaux migrateurs.

Si possible, gardez vos oiseaux à l’intérieur d’un bâtiment. Si vos oiseaux doivent avoir accès à un enclos extérieur, un filet posé sur l’enclos devrait empêcher les oiseaux sauvages d’y entrer.

La présence de nourriture, de plans d’eau ou d’eau stagnante sur votre propriété peuvent attirer les oiseaux sauvages. Si vos oiseaux doivent avoir accès à un plan d’eau, il est essentiel d’installer un filet pour empêcher les oiseaux sauvages de s’y poser.

Le matériel et l’équipement, comme les tracteurs, les pelles et la paille, doivent aussi être rangés à l’abri des oiseaux sauvages. Assurez-vous qu’ils ne sont pas contaminés par des fientes.

Limitez également vos contacts avec des oiseaux sauvages. Vous devriez, par exemple, éviter d’aller à la chasse. Si c’est inévitable, appliquez d’excellentes mesures de biosécurité.

Appliquer des mesures de biosécurité à la ferme

Assurez-vous d’avoir un protocole de biosécurité rigoureux en place en tout temps et de former le personnel de votre élevage en matière de prévention des maladies et de biosécurité.

Avant d’entrer au poulailler ou de visiter les oiseaux, vous devez enfiler des vêtements propres, laver ou changer vos bottes, puis laver vos mains.

Vous devez restreindre autant que possible les liens entre les élevages commerciaux et les élevages de basse-cour. Le personnel ou les propriétaires d’élevages avicoles doivent éviter de visiter d’autres installations où sont gardés des oiseaux. Ne partagez pas non plus d’équipement avec d’autres propriétaires d’oiseaux. Si vous devez le faire, nettoyez et désinfectez le matériel avant qu’il entre sur votre site d’élevage et changez vos vêtements et vos bottes entre les élevages.

Il est important de contrôler la vermine et les insectes à la ferme et d’éviter d’attirer les charognards. La nourriture et les carcasses d’oiseaux doivent être gardées hors d’accès de ces animaux. Le fumier doit également être entreposé le plus loin possible des bâtiments d’élevage.

L’introduction d’oiseaux dont l’état de santé est inconnu n’est pas recommandée. Gardez les oiseaux d’un seul groupe d’âge dans un bâtiment d’élevage. Vous devez aussi séparer les différentes espèces. À la sortie des oiseaux, assurez-vous de retirer tous les déchets organiques ainsi que de nettoyer et de désinfecter les lieux avant d’y laisser entrer de nouveaux oiseaux.

Pour en savoir plus, consultez le site Web de l’Équipe québécoise de contrôle des maladies avicoles Cet hyperlien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre..

Contrôler l’accès aux élevages

Prévenez les risques associés aux personnes présentes à la ferme. Obligez le port de vêtements et de bottes propres ainsi que le lavage des mains avant l’entrée dans les bâtiments avicoles ou une visite aux oiseaux.

Contrôlez le nombre de visiteurs dans les bâtiments et assurez-vous qu’ils respectent les mesures de biosécurité Cet hyperlien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre. recommandées. Le public ne doit pas entrer en contact direct avec la volaille. Interdisez l’accès aux élevages aux personnes non autorisées au moyen de portes verrouillables et d’affiches.

Pensez aussi à nettoyer et à désinfecter les véhicules à moteur avant leur entrée sur les lieux d’élevage.

Détecter rapidement les oiseaux malades

Soyez attentifs à la santé des oiseaux domestiques et sauvages autour de vous. N’hésitez pas à rapporter tout signe de maladie aux autorités compétentes. Consultez la page Surveillance et contrôle de la grippe aviaire pour en savoir plus.

Avis général

Petits élevages ou basses-cours

Consultez les recommandations adaptées pour les propriétaires de petits élevages d’oiseaux Cet hyperlien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre..

Vous pouvez afficher au poulailler l'aide-mémoire Gardez vos oiseaux en sécurité Cet hyperlien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre. du gouvernement du Canada. Il présente les règles de base pour protéger les oiseaux contre la grippe aviaire.

Chez les humains

La grippe aviaire se transmet rarement des oiseaux aux humains. Si cela se produit, le virus affecte généralement les travailleurs en contact étroit avec de la volaille infectée en milieu fermé, comme les élevages, les abattoirs ou les marchés de volaille vivante. Aucune transmission soutenue entre les personnes n’est observée.

Au Québec, la surveillance de la grippe aviaire et la mise en marché des produits avicoles contribuent à gérer efficacement les risques pour la santé humaine. Aucun cas de transmission de la maladie à l’humain n’a été constaté au Canada.

Les symptômes de grippe aviaire chez les humains sont généralement semblables à ceux de la grippe saisonnière.

Dans de rares cas associés au virus H5N1, des symptômes gastro-intestinaux, comme des nausées, des vomissements et de la diarrhée, peuvent apparaître. Des maladies graves, comme la pneumonie ou une insuffisance respiratoire, ont aussi été signalées.

Avis d'avertissement

En cas de signes compatibles avec la grippe aviaire

Toute personne exposée à des oiseaux morts ou malades qui présente des symptômes de la grippe aviaire doit contacter Info-Santé (811) et mentionner qu’elle a été en contact avec ces oiseaux.

Prévenir la transmission de l’oiseau à l’humain

Il est important de vous laver les mains avec du savon et de l’eau chaude après tout contact avec un oiseau. Si cela n’est pas possible, utilisez une solution hydroalcoolique.

Chasseurs et adeptes du plein air

De façon générale, il est recommandé d’éviter les contacts avec les animaux sauvages et leurs carcasses.

Il faut également éviter de nourrir les oiseaux aquatiques, qui sont portés à former de grands rassemblements propices à la propagation de maladies. Renseignez-vous sur les bonnes pratiques concernant le nourrissage des oiseaux sauvages Cet hyperlien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre..

Les chasseurs sont invités à suivre les recommandations pour réduire les risques d’exposition à l’influenza aviaire. Vous trouverez des détails sur le sujet dans la page La faune sauvage et la grippe aviaire Cet hyperlien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre. du site du gouvernement du Canada.

De plus, les personnes qui manipulent et préparent les carcasses doivent suivre les recommandations concernant la viande de gibier sauvage. Veillez à ne pas donner aux animaux domestiques de viande crue ou d’abats crus provenant de la chasse.

Propriétaires d’oiseaux domestiques et travailleurs agricoles

L’ensemble des mesures appliquées pour protéger les oiseaux domestiques de la maladie contribuent également à réduire le risque de transmission à l’humain. Le port de vêtements et de bottes propres à la ferme ainsi que leur retrait à la sortie des bâtiments suivi d’un lavage des mains sont de bonnes mesures de protection personnelle. En présence de plaies sur les mains, recouvrez-les d’un pansement et portez des gants à la ferme.

Lors du signalement d’un cas suspect de grippe aviaire chez des oiseaux domestiques, le propriétaire est accompagné par les autorités de santé animale en collaboration avec les autorités de santé publique. Des mesures de protection personnelle supplémentaires sont alors recommandées aux personnes qui travaillent ou sont en contact étroit avec ces oiseaux. L’utilisation d’équipement jetable comme des bottes, une combinaison, un bonnet et des gants peut être utile en plus de lunettes de protection et d’un masque de type N95.

Travailleurs de la faune

Les travailleurs en contact étroit avec les oiseaux sauvages et d’autres espèces sauvages sensibles ainsi que les responsables de centres de réhabilitation de la faune sont invités à suivre les recommandations applicables à ces activités Cet hyperlien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre. du gouvernement du Canada.

Innocuité des aliments

Rien n’indique que le virus puisse être transmis aux humains par la consommation d’aliments, de volaille, d’œufs ou de gibier préparés et cuits correctement. Il demeure toutefois important d’appliquer les recommandations habituelles pour éviter les intoxications alimentaires.

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Dernière mise à jour : 8 janvier 2024

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