L’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue et les cultures intercalaires : retour sur le projet​​

​​Carolyne Bouffard, agronome

Conseillère régionale en agroenvironnement


​​Les bienfaits des cultures intercalaires sont connus, mais l’adaptation de cette pratique au contexte pédoclimatique et au calendrier de semis de l’Abitibi-Témiscamingue demeure un défi. Voilà pourquoi l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT), en collaboration avec le MAPAQ et deux entreprises agricoles de la région, a mené à bien un projet de parcelles expérimentales s’échelonnant sur trois années de culture, soit de 2018 à 2020. L’étude portait sur l’implantation de légumineuses en intercalaire dans les cultures annuelles biologiques et sur ses effets sur les propriétés physiques et biologiques du sol.

L’essai a été conduit dans un champ d’avoine ainsi que dans un champ de blé, tous deux en culture biologique. Deux méthodes d’implantation des cultures intercalaires ont été utilisées pour chacun des sites, soit un semis implanté en même temps que la céréale et un semis implanté au stade tallage de la céréale. Plusieurs traitements ont été essayés : un semis de trèfle blanc, un de trèfle incarnat, un de trèfle rouge et un de mélilot jaune (aussi appelé trèfle d’odeur) ainsi qu’un témoin sans culture intercalaire.

L’implantation du trèfle incarnat et du trèfle blanc au semis a permis de réduire de manière significative la quantité d’adventices retrouvée entre les rangs. Les stocks de carbone et d’azote apportés par les biomasses aérienne et racinaire sont plus élevés avec les trèfles blanc et incarnat. Le trèfle incarnat produit une biomasse plus abondante, mais sa composition chimique la rend plus difficile à décomposer, comparativement à celle du trèfle blanc. Le trèfle blanc a le potentiel d’enrichir le sol en carbone et en azote à court terme alors que le trèfle incarnat influence positivement la stabilité de la structure du sol. La combinaison de ces deux espèces est donc une avenue intéressante à explorer. Enfin, le mélilot jaune est la légumineuse qui s’est la moins bien implantée.

Ce projet de l’UQAT a été financé par le programme Prime-Vert, grâce au sous-volet 2.1 – Approche régionale. Le rapport complet de l’étude sera bientôt accessible sur le site Web d’Agri-Réseau. Merci à monsieur Pierre Gauthier de la Ferme Jopicher et à monsieur Bruno Drouin du Ranch Abitibi pour leur précieuse collaboration dans cet essai au champ!​
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Dernière mise à jour : 2021-07-15

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