Ferme Umami de Sainte-Martine

Mélissa Normandin
Conseillère en aménagement et en développement rural
MAPAQ Montérégie

 

Un nouvel acteur « gage de saveur »

Les citoyens des environs de Beauharnois et de Sainte-Martine profiteront, pour une deuxième saison, d’un grand éventail de légumes frais offerts par un agriculteur de la région. M. Simon Leduc, qui a fondé la Ferme Umami en 2017, cultive déjà une quarantaine de variétés pour composer des paniers maraîchers hebdomadaires des plus diversifiés. Voici le portrait d’une entreprise qui devrait trouver un écho dans la municipalité régionale de comté de Beauharnois-Salaberry, habituellement mieux connue pour l’importante présence d’exploitations laitières et d’entreprises de grandes cultures.

Toute une lancée!

Natif de Saint-Étienne-de-Beauharnois et travaillant d’abord pendant plusieurs années dans la ferme familiale spécialisée dans les grandes cultures, Simon a fait le grand saut dans la production maraîchère biologique il y a deux ans. Cela faisait déjà quelque temps qu’il mûrissait l’idée, notamment à la suite de nombreuses recherches et d’un séjour dans une entreprise pionnière de l’agriculture biologique intensive, soit les Jardins de la Grelinette.

Simon décide de louer cinq acres de l’entreprise familiale. S’établissant sur une parcelle entourée principalement de boisés, la Ferme Umami prend forme et son fondateur s’assure d’effectuer un virage vers la production biologique des plus efficaces. Il commence par cultiver 0,6 acre la première année, puis il doublera la superficie pour la nouvelle saison qui débute.

Satisfait de la réponse positive de la population l’an dernier, Simon entame cette deuxième saison avec confiance en multipliant par deux son offre de paniers hebdomadaires. Il passe ainsi d’une trentaine de paniers à une soixantaine, voire plus. Outre le point de chute déjà établi à Beauharnois en 2017, Simon offrira un nouveau point de livraison à Sainte-Martine cette année.

Plusieurs projets à venir

Au moment de notre rencontre en mars 2018, Simon venait de terminer la construction de sa première serre. Cette nouvelle installation lui permettra de mieux maîtriser plusieurs paramètres importants de la production maraîchère : les rotations, les volumes, une diversité accrue de légumes et une production plus hâtive en saison, au grand plaisir des consommateurs. Ces derniers n’étaient pas en reste lors de la première saison en profitant chaque semaine d’un panier composé de 9 à 12 variétés différentes de légumes en moyenne, et ce, durant 18 semaines d’affilée.

Des nouvelles serres font partie de la planification de l’entreprise pour les prochaines années, tout comme l’aménagement d’autres équipements. Simon reconnaît l’importance de s’entourer d’experts en fonction du développement de ses différents projets. Il a d’ailleurs eu recours à de l’encadrement technique en matière de serres et il prévoit poursuivre de la même manière au fur et à mesure que d’autres projets seront planifiés.

À l’écoute des consommateurs

Comme c’est le cas pour la plupart des entreprises maraîchères de proximité, le défi est de se distinguer des grandes chaînes d’épicerie et des nombreux kiosques accessibles durant la saison estivale. Simon a fait le pari que ses légumes ont vraiment un goût unique, que le consommateur ne retrouvera en aucun autre endroit. D’ailleurs, le nom de son entreprise est inspiré de cette distinction de saveur, d’un emprunt japonais. « Umami », qui se traduit généralement par « c’est savoureux», représente l’une des cinq saveurs de base avec le sucré, l’acide, l’amer et le salé.

De plus, en offrant fréquemment un choix parmi les légumes qu’il cultive, Simon s’assure de répondre davantage aux préférences de sa clientèle. La Ferme Umami fournit souvent une fiche explicative et des idées de recettes pour agrémenter la découverte de nouveaux légumes. Finalement, il y a une partie du travail qui consiste à bien informer et à sensibiliser les consommateurs aux différentes réalités de la production agricole pour s’assurer qu’ils reviendront année après année, peu importe les imprévus, notamment au chapitre de la température.

Voir grand!

Simon a l’ambition que de plus en plus de citoyens de sa région soit en mesure d’expliquer ce que signifie la Ferme « Umami » et d’employer ce nom en dégustant ses légumes frais et 100 % biologiques. Pour y parvenir, le bouche à oreille et les réseaux sociaux étaient les principaux outils de communication utilisés pendant la première année d’activité.

Lien utile




C’est avec sa conjointe, Mme Véronique Billette et leur petite fille de quelques mois que M. Simon Leduc a fait la livraison de ses premiers paniers en 2017.


Texte intégral : journal Gestion et technologie agricoles (GTA) 10 mai 2018

 
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Dernière mise à jour : 2018-05-30

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