​​​La gestion de l'eau d'irrigation ou ce que vous devez savoir avant d'irriguer vos cultures​

Les récentes années ont corroboré les prévisions en matière de changements climatiques, à savoir que les périodes de sécheresse susciteront davantage le besoin d'irriguer les cultures pour en tirer des rendements acceptables.Irrigation.jpg

Si vous songez à irriguer vos cultures, ou même si vous les irriguez déjà, il y a quelques démarches à prévoir dès aujourd'hui!

On peut diviser les obligations en deux catégories.

1. Sites de prélèvement existants

Le Règlement sur le prélèvement des eaux et leur protection (RPEP) exige le renouvellement des autorisations ou l'obtention d'une première autorisation (prélèvement d'eau effectué « légalement » en 2014, mais sans autorisation), entre 2024 et 2029, pour toute personne qui capte 75 mètres cubes d'eau ou plus en une journée, en prenant en compte l'ensemble des sites de prélèvement que cette personne utilise. La date de renouvellement est prévue à l'article 102 du RPEP (entre 2024 et 202​9, selon le volume prélevé en 2014). Ce renouvellement sera valide pour une période de dix ans. Entre temps, le prélèvement d'eau doit être effectué selon les mêmes conditions qu'à l'entrée en vigueur du RPEP en 2014. Toute modification relative au prélèvement d'eau (ex. : augmentation des volumes d'eau captés) nécessite au préalable une demande d'autorisation.

En ce qui concerne le Règlement sur la déclaration des prélèvements d'eau (RDPE), il exige une déclaration annuelle de la part de toutes les entreprises qui ont la capacité de prélever plus de 379 mètres cubes d'eau par jour. Ce règlement s'applique notamment aux entreprises des régions des Laurentides et de Montréal-Laval-Lanaudière. 

2. Nouveaux sites de prélèvement

Les mêmes règlements visent aussi les nouvelles entreprises. Toutefois, en ce qui les concerne, la demande d'autorisation de prélèvement d'eau doit être effectuée avant même d'extraire l'eau d'un nouveau lieu. De même, pour ce qui est des entreprises existantes, l'ajout d'un site de prélèvement constitue une modification des conditions originales du prélèvement d'eau et nécessite donc une autorisation préalable.

Il y a aussi une obligation pour l'entreprise de munir d'un appareil de mesure un nouveau site de prélèvement de même qu'un site de prélèvement d'eau qui est l'objet d'une modification (RDPE).

Dans le cas du creusage d'un étang, il faut obtenir des autorisations de la municipalité, de la municipalité régionale de comté ou de la Commission de protection du territoire agricole du Québec (gestion du produit de l'excavation), voire du ministère de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MELCC).

Enfin, la préparation des demandes d'autorisation et des déclarations de prélèvement peut nécessiter la collaboration d'un d'agronome, d'un biologiste, d'un ingénieur ou d'un hydrogéologue, selon que l'entreprise effectue des prélèvements d'eau de surface ou d'eau souterraine. 

Mais pourquoi faire une déclaration?

Les déclarations de prélèvement permettent, entre autres choses, au MELCC d'établir le nombre de préleveurs et les quantités d'eau réellement captées lorsque vient le temps de délivrer des autorisations ou au moment des renouvellements. Ce ministère peut ainsi avoir une connaissance des effets cumulatifs des prélèvements sur les cours d'eau et sur les eaux souterraines et être en mesure d'apprécier la disponibilité des volumes d'eau.

Année après année, lorsqu'on voit couler le cours d'eau près de chez soi, on croit que la ressource est infinie, mais la réalité est tout autre! Pour les eaux souterraines, c'est encore plus abstrait.

Pour les eaux de surface, il faut prendre le cours d'eau à son plus bas niveau (étiage), prendre en compte les besoins du milieu naturel et déterminer les besoins hydriques des utilisateurs.

Mais, entre combien d'entreprises agricoles faut-il répartir le volume d'eau restant? Une seule, cinq ou dix? Si vous êtes le huitième à faire une demande d'autorisation, vous serez bien heureux de savoir qu'il reste une part d'eau pour votre entreprise! Les renseignements que renferment les déclarations aideront aussi les ministères intéressés à prendre des décisions éclairées et à vous aider dans la recherche de solutions. 

Quelques aides à votre disposition

Les conseillers des clubs agroenvironnementaux et ceux du MAPAQ, ainsi que les analystes du MELCC, sont aussi à votre disposition pour répondre à vos questions.​ 

Mélissa Gagnon, agronome
Tél. : 450 589-5781, poste 5046

Xavier Bernard, agronome
Tél. : 450 589-5781, poste 5027


Direction régionale de Montréal-Laval-Lanaudière
Ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation

 
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Dernière mise à jour : 2020-09-29

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