​La formule de groupe : un modèle à redécouvrir en agriculture 

​Comment obtenir une plus grande marge de profit sans augmenter ses revenus? Il faut revoir ses façons de faire pour réduire les frais d’exploitation de l’entreprise. En ce sens, la formule de groupe est un modèle à revisiter dans l’organisation du travail en agriculture. Coup d’œil sur les coopératives d’utilisation de matériel agricole (CUMA) et sur les coopératives d’utilisation de main-d’œuvre agricole (CUMO).

Ces coopératives sont particulièrement intéressantes dans le contexte mondial actuel : les prix et les coûts de production ont augmenté, la main-d’œuvre est de plus en plus difficile à recruter… Au bout du compte, les entreprises agricoles ont moins de liquidités. Les CUMA et les CUMO sont alors de précieuses alliées.

CUMA et CUMO : c'est quoi?

Les CUMA et les CUMO, ce sont des formules de groupe permettant de réduire les dépenses en machinerie et en équipement et de partager de la main-d’œuvre. Ces organisations collectives s’adressent tant aux entreprises de petite taille qu’aux entrepreneurs qui souhaitent réaliser des économies d’échelle. Cela leur donne accès à du matériel récent, performant et efficace ou à du personnel agricole temporaire, en fonction de leurs besoins.
 
La CUMA permet de maximiser la portée des investissements relatifs au matériel agricole. Elle vise les objectifs suivants :

  • ​​​​Assurer la croissance de l’entreprise en réduisant les risques financiers;

  • Réduire les coûts de production en partageant le matériel agricole;
  • Diminuer la capitalisation en machinerie en privilégiant les investissements plus productifs;
  • Moderniser l’agriculture en tirant profit d’une mécanisation qui est nécessaire, mais dans une formule de propriété partagée.

Par ailleurs, la CUMO fait en sorte que des entreprises agricoles partagent une main-d’œuvre qualifiée et stable. Elle apporte de nombreux avantages, par exemple :
  • ​​Partager le salaire et les frais d’administration entre plusieurs entreprises;
  • Se libérer des lourdeurs administratives (formulaires à remplir, gestion du personnel, etc.);
  • Fidéliser un ou des employés;
  • Favoriser les échanges, l’entraide, la convivialité et le bon voisinage dans chaque sous-secteur d’activité;
  • Améliorer la qualité de vie (aide aux travaux, remplacement durant les fins de semaine, les vacances ou en cas de maladie ou d’imprévu, etc.);
  • Faciliter l’accès à un service de proximité souple d’utilisation.
Consultez la page Partage de matériel et de main-d’œuvre agricoles​ pour en savoir davantage sur ces coopératives.
 

CUMA et CUMO : présence en région 

Au total, 18 CUMA se trouvent sur les territoires de la Chaudière-Appalaches et de la Capitale-Nationale. Elles sont réparties dans 10 MRC ou zones. Vous trouverez, sur le site Internet du MAPAQ, une carte interactive qui localise les CUMA et fournit leurs coordonnées (à l’exception de la CUMA de la Chevrotière dans Portneuf). Il est plus pratique de se joindre à une CUMA existante que d’en créer une nouvelle.

Bien qu’il n’y ait pas de CUMO en Chaudière-Appalaches, certaines CUMA facilitent le partage d’employés.
 

Aide financière offerte​​​ 

L’aide financière que le MAPAQ accorde pour l’adhésion à une CUMA ou à une CUMO peut couvrir 50 % des dépenses, jusqu’à concurrence de 2 000 $, pour la durée de la mesure. Quant à la relève agricole admissible à la mesure, elle bénéficie d’un taux s’élevant à 70 %.
 
L’aide financière s’applique à la partie des quotes-parts (20 %) des droits d’utilisation d’une CUMA ainsi qu’aux frais d’utilisation de la main-d’œuvre (la cotisation annuelle et certains frais administratifs) d’une CUMO ou d’une coopérative de travail rattachée au domaine agricole. Soulignons que la mesure 2018-2023 arrive à échéance le 31 mars 2023.
 
Fritz Jean-Pierre, agronome, Direction régionale de la Capitale-Nationale et de la Chaudière-Appalaches (DRCNCA), MAPAQ
 
Collaboration : Nadine Pelletier, agronome, DRCNCA, MAPAQ​
 
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Dernière mise à jour : 2024-07-18

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