​Des geste​s qui profitent aux cultures et au portefeuille!​​

  Photo : Éric Labonté, MAPAQ


En un coup d’œil, on tombe sous le charme du panorama qui s’offre à nous à la Ferme porcine Marnie, située à Saint-Charles-de-Bellechasse. En fait, la magie n’opère pas seulement en contemplant le décor. En discutant avec le propriétaire, M. Martin Boutin, on comprend rapidement qu’un sol productif et grouillant de vie se trouve sous nos pieds. Cette terre est dorlotée depuis de nombreuses années par ce producteur agricole passionné et soucieux de la santé et de la conservation des sols.

Une recette gagnante

Les bonnes pratiques de cet agronome de formation ont donné des résultats impressionnants sur sa ferme :
  • des cultures et des rendements moins affectés lors des années de sécheresse;
  • une meilleure portance des sols;
  • une augmentation de la matière organique;
  • une hausse de la vie dans le sol;
  • une bonne infiltration de l’eau;
  • des sols qui sèchent plus vite au printemps;
  • des cultures de couverture qui emmagasinent des nutriments pour la prochaine saison.​
Comment est-il arrivé à de telles améliorations? En fait, M. Boutin a posé plusieurs gestes gagnants :
  • ​Grâce à ses pratiques culturales, il diminue les passages de machinerie, ce qui réduit la compaction.
    • ​Il opte pour le semis direct dans les cultures du soya, du blé et du maïs-grain. Cette dernière culture est d’ailleurs semée sous couvert végétal. 
    • Il pratique la technique du strip-till à l’aide d’un GPS : seule la bande de sol qui accueille le semis est préparée.
  • ​Il recourt à des cultures de couverture de toutes sortes. Entre autres, il utilise des cultures intercalaires lors de la production du maïs-grain et des cultures dérobées après la récolte du blé d’automne.

  • Il sème des céréales d’automne. Son chantier de semis est donc bien réparti et moins de pesticides sont employés.​

  • Il effectue des rotations de cultures avec trois familles de plantes (maïs-grain, soya et blé d’automne).

  • La ferme compte 1 200 mètres de haies brise-vent et de haies brise-odeurs.

  • Les résidus de cultures sont laissés à la surface du sol.

« Au départ, nous avons adopté ces pratiques davantage par conscience envir onnementale. À la longue, nous nous sommes aperçus qu’elles avaient plusieurs bienfaits sur nos cultures  et nos rendements, tout en nous faisant économiser en frais de diesel et de machinerie. Aujourd’hui, nous ne retournerions plus en arrière », explique M. Boutin en parcourant son champ de blé d’automne.​

Après avoir obtenu de tels résultats, M. Boutin poursuivra l’adoption de bonnes pratiques agroenvironnementales. Entre autres, il veut recourir à une plus grande diversité de cultures de couverture, tant des cultures intercalaires avec le maïs-grain que des cultures dérobées avec les céréales d’automne.

  Photo : Éric Labonté, MAPAQ






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​Vous voulez vous lancer?

M. Boutin y va de quelques conseils pour les entreprises agricoles tentées d’emprunter la même voie :

  • Analysez bien vos sols avec l’aide d’un agronome;
  • Corrigez la compaction mécaniquement au besoin et semez un engrais vert qui finira le travail;
  • Corrigez le pH;
  • Appliquez le lisier quand le sol est bien portant au printemps, quitte à le faire après le semis du maïs avec un épandeur approprié;
  • Observez régulièrement les changements dans vos champs;
  • Implantez les cultures de couverture avec des équipements adéquats pour favoriser une bonne levée;
  • Maintenez une culture vivante le plus longtemps possible à l’automne et durant l’hiver pour favoriser la vie dans le sol.​
« Surtout, ne vous découragez pas! Lorsqu’on travaille avec du vivant, les résultats peuvent mettre quelques mois avant d’être visibles », conseille M. Boutin. 

Des aides financière et technique pour votre ferme​

Vous êtes productrice ou producteur agricole? Vous pouvez aussi adopter de bonnes pratiques agroenvironnementales dans votre entreprise avec le soutien du gouvernement du Québec et de ses partenaires. D’ailleurs, le Plan d’agriculture durable​ met les productrices et les producteurs au cœur de l’action.

Profitez d’une aide financière, de services-conseils, de formations et bien plus. Par exemple, vous pouvez obtenir de l’aide pour mieux gérer les pesticides, implanter des rotations culturales, adopter les cultures de couverture ou aménager des haies brise-vent, des bandes riveraines et des corridors fauniques. Ces pratiques protègent votre santé et celle de vos proches, créent un environnement plus sain et favorisent la pérennité de votre entreprise.

Pour en savoir plus, consultez la page sur le soutien offert aux entreprises agricoles.

Ensemble, travaillons à rendre notre agriculture plus durable! 

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Merci à M. Martin Boutin, agronome et propriétaire de la Ferme porcine Marnie (Saint-Charles-de-Bellechasse, Chaudière-Appalaches) pour sa participation à la mise en valeur des bonnes pratiques agroenvironnementales.​



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Dernière mise à jour : 2022-11-11

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