Un vieux remède efficace : un retour vers les pâturages

Vouloir mettre en place ou améliorer la qualité des pâturages peut demander des efforts, mais être payant. Cela nécessite des investissements de temps et d’argent non négligeables non seulement pour la mise en place de clôtures, mais aussi pour l’aménagement du sol. L’utilisation de pâturage peut réduire le coût de production, car il permet de contrôler à la fois le type d’animal destiné au pâturage, le nombre de jours ainsi que le type de gestion du pâturage.

L’équipe des conseillers ovins-caprins du MAPAQ a développé un outil informatique, le Calculateur d'aménagement de pâturage, pour chiffrer les différences de coûts d’investissement et mettre en lumière les avantages entre des types d’aménagement. Vous pouvez vous procurer cet outil sur le site Internet d’Agri-Réseau ou communiquer avec votre conseiller en productions animales.

Des économies à portée de la main, mais des précautions à prendre contre la prédation…

Le principal avantage des pâturages par rapport à l’élevage en réclusion totale provient de la différence de coûts et des pertes totales entre les fourrages entreposés et l’herbe pâturée. Le pâturage coûte généralement de 2 à 3 fois moins cher que le fourrage entreposé. Il y a aussi des avantages en ce qui concerne le travail, la litière ainsi que de l’écurage et de l’épandage du fumier. Le mouton devient la faucheuse, le râteau, la presse et l’épandeur à fumier.

Des précautions doivent être prises pour contrer la prédation. Plusieurs types de système peuvent être mis en place. Pour y parvenir, que ce soit dans le choix des clôtures, de leur électrification, de la présence d’ânes ou de chiens spécialisés, il faut retenir que plus les sujets sont jeunes, plus il faut prendre des précautions. Dans certains cas, ramener les animaux aux bâtiments le soir peut être une solution intéressante, sinon obligatoire. Un conseiller spécialisé pourra vous être utile afin de vous aider à faire des choix judicieux.

Crédit photo : Andréane Martin, Mapaq

Comment planifier un bon pâturage?

La première étape consiste à connaître les superficies nécessaires en pâturage. Il faut tenir compte de plusieurs facteurs : nombre de bêtes, drainage, acidité, analyses de sol et fertilité, présence de mauvaises herbes, etc. Une fois ces paramètres pris en compte et avec un plan d’amélioration raisonné en main, il est possible de choisir l’organisation du pâturage tel que le nombre de parcelles, le recours au pâturage en bandes, l’approvisionnement en eau, ou encore un système de corral rudimentaire pour faire certains traitements.

Afin de préserver la qualité et les rendements de vos pâturages, il faut éviter de faire du surpâturage. Cette situation favorisera l'invasion par les mauvaises herbes, induira la dégradation des sols et hypothéquera les rendements futurs. Un truc simple pour éviter le surpâturage est de respecter la fameuse règle du 4 pouces, c’est-à-dire qu’il faut retirer les animaux dès que la hauteur d’herbe atteint 4 pouces ou 10 cm. Cette hauteur d’herbe est idéale pour favoriser la repousse, car elle permet de conserver un niveau d’humidité plus élevé près du sol et empêche l’épuisement des réserves des plantes.

En conclusion

Investir dans les pâturages peut être payant à condition d’avoir une bonne connaissance agronomique de ses superficies et d’être bien conseillé. Le fournisseur d’intrants peut donner de précieux conseils en matière de végétaux. Il est important de se rappeler qu’un bon conseil rapporte toujours plus qu’il n’en coûte au départ. La plupart des services-conseils offerts aux producteurs agricoles sont subventionnés par le Réseau Agriconseils.

C’est une réelle opportunité à saisir!

 

Andréane Martin, agronome
Direction régionale de la Mauricie

En collaboration avec :

Gilles Lavoie, agronome
Direction régionale des Laurentides

Antoine Riverin, agronome
Direction régionale du Saguenay-Lac-Jean

Stéphanie Landry, agronome
Direction régionale du Bas-Saint-Laurent

Date de diffusion : 28-08-15

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Dernière mise à jour : 2015-08-25

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