« L’épandage de matières fertilisantes doit être réalisé sur un sol non gelé et non enneigé.
L’épandage de matières fertilisantes ne peut être fait que du 1er avril au 1er octobre de chaque année.
Toutefois, les matières fertilisantes peuvent être épandues après le 1er octobre sur un sol non gelé et non enneigé si l’agronome qui conçoit le plan agroenvironnemental de fertilisation y précise une nouvelle période d’interdiction. De plus, si les matières fertilisantes à épandre sont des déjections animales, la proportion de celles-ci doit être inférieure à 35 % du volume annuel produit par le lieu d’élevage. »
Options au champ liées à l’excès de pluie
Les conditions d’excès d’eau au champ ont mené à des retards dans les opérations culturales et les semis ou à l’impossibilité de semer dans les dates limites de l’assurance récolte. Voici des éléments d’information à considérer à ces égards :
Semer dans les bonnes conditions de sol
Le risque de compaction est très élevé lorsque les sols sont mal ressuyés et non propices aux travaux culturaux. Les dommages à la structure et à la fertilité des sols peuvent se répercuter sur plusieurs années et même nécessiter des travaux de sous-solage. Il vaut donc mieux semer lorsque le sol est propice.
Viser l’atteinte de la maturité des grains
Les cultures peuvent se rendre à terme si les conditions sont favorables lors des périodes critiques (floraison et maturation des grains). Pour maximiser l’établissement des cultures et la réussite des récoltes, une profondeur de semis adaptée à la grosseur de la semence et un taux de semis adéquat garantissent une levée et une croissance uniformes. La décision d’ajuster la fertilisation doit être basée sur les besoins de la culture. Il n’y a aucun avantage à augmenter ou à fractionner à la hausse la fertilisation azotée, car ce sont surtout les bonnes conditions de sol (absence de compaction et égouttement adéquat) ainsi que l’uniformité de la levée qui favorisent la croissance et la production de grains.
Considérer l’option des céréales d’automne
Il pourrait être avantageux, dans le cas de certains champs où le semis n’a pas encore été effectué, de les laisser en jachère pour préparer adéquatement le sol et établir une culture sans revenus pour la saison 2022.
Le blé d’automne et le seigle d’automne peuvent être établis au Saguenay–Lac-Saint-Jean, car les plus récentes données démontrent qu’en zone 3, la survie hivernale est bonne et que ce type de cultures génère des marges économiques positives. La survie dépend cependant de la date de semis (qui doit être effectué entre le 15 août et le 15 septembre) et de la rapidité du couvert de neige à fondre au printemps suivant.
Conserver la qualité du sol avec les cultures de couverture
Dans l’impossibilité de semer une culture à revenus, l’option des cultures de couverture (ou engrais vert) pouvant être semées à la dérobée pendant l’été peut s’avérer profitable. Même si elles ne génèrent pas de revenus de récolte, les cultures de couverture permettent de limiter la fertilisation azotée et l’utilisation d’herbicides pour la culture suivante, réduisant ainsi les coûts de production. Ce type de culture permet également de garder le sol couvert avec une biomasse végétale pendant l’hiver, ce qui réduit les risques d’érosion et améliore le contenu en matière organique du sol.
Pour plus d’informations, consultez ces ouvrages de référence :