Voilà une affirmation largement véhiculée pour établir plusieurs normes dans la production laitière caprine. Santé, production laitière, régie de troupeau, tous les facteurs de production y passent. Par contre, ce n’est pas parce que le gabarit de la chèvre est le un dixième de la taille d’une vache laitière qu’il faut diviser les recommandations par dix et que le tour est joué.

Crédit photo : Éric Labonté, MAPAQ

Par exemple, l’analyse en laboratoire du lait de chèvre est présentement basée sur les courbes d’étalonnage du lait de vache pour mesurer le gras, la protéine et les cellules somatiques. Cependant, les principales molécules de lait des espèces animales comportent d’importantes différences dans leur composition ainsi que dans leur structure. Ainsi un appareil de mesure infrarouge ayant été calibré avec du lait de vache peut sous-évaluer le contenu en matière grasse et en protéine du lait de chèvre.

Le même phénomène peut se produire pour le compteur de cellules somatiques calibré avec du lait de vache où il y aura une surévaluation du comptage de cellules somatiques (CCS) contenu dans le lait de chèvre. De plus, les CCS peuvent révéler la présence de bactéries pathogènes dans le lait, entraîner une diminution de la production laitière et des pertes en kilogramme de gras et de protéines.

Donc, dans la mesure où le paiement du lait aux producteurs est basé sur les composantes du lait de chèvre, il y aurait intérêt à avoir des échelles d’analyse correspondantes au lait à analyser. Valacta a déposé un projet visant à valider les composantes du lait de chèvre.

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C’est un rendez-vous le 29 janvier 2016 à L’Érablière la Pente douce inc. située à Notre-Dame-du-Bon-Conseil.

Chantal Lemieux, agronome
Conseillère en développement bioalimentaire
Secteurs ovin et caprin

Date de diffusion : 15 décembre 2015