La canneberge, un peu, beaucoup, passionnément... à la folie!

Il y a 75 ans, Edgard Laroque voyait déjà l’épopée que connaîtrait un petit fruit rouge rempli d’antioxydant : la canneberge. Déjà propriétaire d’une entreprise de fruits et légumes, un voyage à Cape Cod lui fit découvrir des champs flamboyants. Aujourd’hui, c’est l’évolution de la mécanisation par la technologie qui a marqué la progression de la ferme Les Atocas du Québec, propriété de Louis-Michel Laroque, 3e génération de la famille.

Travaux aux champs en 1939

 

En 1939, les digues de pourtour des champs se creusaient vaillamment avec des pelles rondes (voir photo) et les nouvelles boutures se plantaient à la main. La cueillette et le nettoyage manuels prenaient dix fois plus de temps qu’aujourd’hui.

L’adhésion à Ocean Spray, en 1950, permis de livrer en vrac au lieu d’emballer les fruits manuellement dans des sacs de tissus de cinquante livres.

Les engrais chimiques s’épandaient à l’aide d’une moulinette… et de bons souliers! La structure des champs se développait selon le sillon de la rivière et autour d’un lac surélevé, car c’est par gravité qu’étaient arrosés les champs durant les gels d’automne. Les barrages activés manuellement permettaient de modifier le niveau d’eau : c’est ainsi que les ouvriers découvrirent l’utilité des cavités d’air situées à l’intérieur de la canneberge lui permettant de flotter.

Après l’utilisation de peignes pour la cueillette, un hasard météorologique dévoila une tout autre méthode de ramassage. Un automne, la récolte dut se faire alors que les champs étaient encore à moitié inondés d’eau. Miracle : la canneberge flotte! La récolte n’allait plus jamais être la même. L’idée de battre les fruits dans des champs inondés venait de naître.

La récolte par inondation et l’installation de rampes pour monter les fruits dans les camions permirent de passer de 22 500 kilogrammes par jour à la même quantité en une heure, et avec le quart de la main d’œuvre de l’époque.

Maintenant, les épandages de produits peuvent se faire par avion ou par des systèmes automatisés et le creusage à l’aide de pelles mécaniques. Tout a changé, mais il reste des innovations à apporter : à quand le dépistage par drone? Ainsi, les plants conserveraient leur fière allure, sans être abîmés par les pas humains grâce à ces petits robots qui survoleraient les champs en analysant leur contenu.

Si les équipements ont évolué de façon spectaculaire à tous les niveaux, la récolte demeure un spectacle qui impressionne encore chaque année. Pour monsieur Laroque, la récolte demeure à ce jour le plus beau cadeau de la nature. Le décor flamboyant offert par les fruits rouges flottant dans les champs offre un magnifique spectacle dont il ne se lassera jamais.

Annie Proulx, MBA Agroalimentaire
Conseillère en développement bioalimentaire
Secteurs transformation alimentaire et canneberge

Date de diffusion : 17 septembre 2014
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Dernière mise à jour : 2014-09-19

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