Une mauvaise gestion de l’eau dans les champs est souvent la cause première de mauvais rendements et fréquemment en lien avec divers problèmes de santé des sols tels que la compaction, l’érosion, la dégradation de la structure, etc.

Photo: Victor Savoie

Les problèmes d’égouttement résultent souvent d’un aménagement de surface déficient, ou d’une nappe phréatique élevée ou d’un sol à structure instable, compacté ou comportant une mauvaise percolation ou encore à des changements de texture de sol en profondeur et/ou dans le champ. Ces phénomènes agissent parfois aussi de façon combinée.

Mais comment s’y retrouver? Comment identifier les vrais problèmes et quelles solutions appliquer ? Faut-il niveler ? Sous-soler? Installer des avaloirs ? Drainer par des conduites souterraines, partiellement ou systématiquement? Les réponses à ces questions peuvent habituellement être obtenues, en évaluant la situation selon une approche globale et méthodique.

Plusieurs outils permettent de réaliser une analyse préalable et de mieux orienter et faciliter l’évaluation au champ.

• Les cartes de rendement, les photographies aériennes d’été et les images satellites servent à identifier les secteurs de faibles rendements.
• Les photographies aériennes de printemps aident à détecter des zones potentiellement affectées par des problèmes d’humidité excessive, d’érosion ou de décapage du sol.
• La consultation des cartes de sol et des plans de drainage permet d’en savoir plus sur les sols et les travaux de drainage exécutés.
• L’utilisation de modèles numériques de terrain, réalisés à partir de photographies aériennes à haute résolution, de relevés GPS, de données LIDAR (Light Detection And Ranging, technologie de télédétection laser utiliser à partir d’un émetteur installé dans un avion afin d’obtenir des données d’élévations d’un champ) ou d’autres technologies s’avèrent très utile pour localiser les zones de dépressions ou de replats longitudinaux, problématiques dans la gestion de l’eau.
  

À partir de ces renseignements, une expertise au champ est ensuite menée pour identifier et valider les problématiques de drainage, notamment :

• une nappe phréatique trop élevée
• la présence d’une nappe perchée due à la compaction
• de l’écoulement hypodermique qui suinte dans les parties basses du champ
• des dépressions et/ou mauvaises conformations du champ
• un sol ayant une structure instable et/ou une mauvaise percolation.

Connaissant bien la cause des problèmes, il est alors plus facile de prescrire le bon remède et de réaliser les investissements les plus judicieux. Une gestion optimale de l’eau complétée par l’adoption de pratiques culturales favorables à la santé des sols (rotations diversifiées, travail réduit, engrais verts, etc.) améliore ainsi souvent de façon appréciable les rendements et la rentabilité des cultures.

Pour en savoir plus sur l’approche et les outils décrits ci-dessus, nous vous invitons à l’atelier présenté lors de la Journée INPACQ à la Ferme, le 18 juillet 2014 à la Ferme Bois Mou 2001 inc.

D’autres activités en lien avec la santé des sols y seront également offertes. 


Victor Savoie ingénieur
Conseiller en génie agroenvironnemental
Date de diffusion : 2014-07-04