La transformation des produits apporte une valeur ajoutée intéressante aux « fruits » de la production agricole. Cette grande décision amène LA question : où transformer nos produits? Voici quelques points à considérer.

1- Construire une bâtisse

Souvent une décision instinctive, un projet de construction comporte certains avantages dont la proximité et la flexibilité des lieux. Des désavantages sont à prendre en considération :

• suivi des normes de conformité
• responsabilité accrue
• coût
• impact sur les liquidités de votre entreprise.

Bref, un actif de plus, mais avec les risques inclus!

2- Location d’un espace dans un incubateur

Certains Centres locaux de développement (CLD) offrent la location d’emplacement pour les démarrages d’entreprises. Certains avantages possibles sont à noter, par exemple :

• le secrétariat en commun
• le partage d’outils (ex : photocopieur)
• les coûts fixes mensuels sans surprises
• la présence d’équipements de base.

Une dépense mensuelle est effectuée, mais un risque amenuisé! À titre d’information, le CITAN à Nicolet offre même une location journalière.

3- Location d’un motel industriel

Généralement, un motel industriel est un bâtiment sous la propriété d’une municipalité. Souvent à prix avantageux, le motel exclu le partage de services et est dépourvu d’équipements de base au moment de la location. Il doit également être conforme aux normes exigées par l’Agence d’Inspection Alimentaire du Québec.

4- Sous-location d’un local d’un transformateur

La négociation de règles précises entourant la sous-location est primordiale, et idéalement, l’entente doit être conclue avec un bail de location signé. Il faut également valider si l’endroit peut recevoir les équipements nécessaires (par exemple la capacité électrique (ampérage) et la ventilation. Puisqu’il s’agit d’une location, aucune capitalisation ne peut être réalisée. Par contre, il s’agit d’un moyen très peu coûteux de tester sa capacité à transformer et à vendre ses produits!

5- Sous-traitance

Laissant l’expertise (et les difficultés) de la production à d’autres, la sous-traitance permet de se concentrer sur l’agriculture. Un cahier de charge détaillé prend toute son importance afin de satisfaire les deux parties. L’entente doit inclure des clauses concernant les propriétés des recettes et la variation des prix des produits. Le sous-traitant a également l’entière responsabilité de la transformation (ressources humaines, équipements, normes, etc.).

Il n’existe pas de solution parfaite, mais le truc est d’abord de prendre le temps nécessaire pour bien identifier vos besoins et vos ambitions, ainsi que vos limites (humaines, financières, etc.). Les conseillers du MAPAQ sont également des ressources pouvant vous guider dans votre prise de décision, n’hésitez pas à les contacter.

Annie Proulx, MBA Agroalimentaire
Conseillère en développement bioalimentaire (secteurs transformation alimentaire et canneberge)

Date de diffusion: 2014-07-16