Comment faire un « packaging » percutant?

Désigné conditionnement et par extension emballage, le « packaging » d’un produit alimentaire correspond à son enveloppe extérieure et vise fondamentalement à rendre intact son contenu au consommateur dans le respect de la réglementation. Mais, le « packaging » ou conditionnement est aussi un ambassadeur par excellence de l’entreprise de transformation alimentaire qui l’a fabriqué. Il doit séduire, en un tiers de seconde, le client qui déambule dans une allée de magasin et charmer le distributeur qui misera sur son attrait pour nourrir ses objectifs de ventes. Or, que faire pour s’assurer que le conditionnement remplira le rôle qui en est attendu auprès de sa clientèle?

Fonctions du conditionnement

Le conditionnement est avant tout une structure constituée d’un matériau d’une certaine forme qui agira sur la protection et la conservation du produit. Il facilitera le transport d’un produit, ainsi que sa manutention et sa distribution.

Dans certains cas, des innovations ont entraîné de minirévolutions dans certaines catégories de produits. Les flacons souples de ketchup ont facilité l’usage du produit même auprès de sa plus jeune clientèle souvent grande consommatrice de ce condiment. Pourrait-on imaginer aujourd’hui un étalage de ce produit uniquement composé de contenants de verre? Dans d’autres situations, le matériau du conditionnement est devenu un quasi-symbole d’une catégorie de produits. Est-ce que les fromages camembert ou brie seraient perçus de la même manière s’ils n’étaient pas enveloppés dans son typique papier blanc glacé?

Le conditionnement sert aussi à établir et maintenir le contact avec le consommateur. Afin qu’il soit reconnu rapidement, il est essentiel de lui attribuer une marque de commerce. Celle-ci pourra être enregistrée pour quelques centaines de dollars à l’Office de la propriété intellectuelle du Canada. Mais attention! Assurez-vous que la marque que vous retiendrez ne soit pas contestée par une autre entreprise qui en détient les droits. Il peut alors être plus prudent de faire affaire avec un spécialiste des marques de commerce si vous n’êtes pas complètement à l’aise avec ce processus.

Quel est le récit de marque de votre produit?

Même si votre entreprise possède peu de moyens financiers, elle est en mesure de véhiculer le récit de marque de son produit et des valeurs qui l’entourent au travers de son conditionnement. Ce récit contribuera à édifier l’image de marque et le positionnement du produit.

Il s’adressera à la personne qui achète le produit et, le cas échéant, au consommateur de celui-ci s’il diffère. Le récit résume ce qu’est le produit, ce qu’il fait, ses avantages et ses bénéfices. Ainsi, un lait de chèvre au chocolat est nutritif, sera plus digestible pour certaines personnes et pourra combler l’acheteur et le consommateur du produit en remplissant deux promesses : le parent le choisira parce qu’il convient au maintien d’une bonne santé tandis que, pour sa part, son jeune enfant sera ravi par son goût chocolaté et éprouvera un grand plaisir à le consommer. Le conditionnement devra être cohérent avec l’image de marque et le positionnement recherchés. Le recours à des illustrations, caractères typographiques particuliers, formes et textures distinctes des matériaux ainsi qu’à des couleurs sur le conditionnement appuieront le positionnement recherché pour le produit.

Et l’aspect légal?

Vous inscrivez sur votre conditionnement que votre produit est une source de protéines, une source d’acides gras polyinsaturés omégas 3, fait à la maison, naturel, etc.? Ce sont tous des termes qui font partie des allégations encadrées par l’Agence canadienne d’inspection des aliments. Ainsi, selon le guide sur l’étiquetage et la publicité publié par cet organisme, un aliment qui est une source d’acides gras polyinsaturés omégas 3 devra en contenir au moins 0,3 g par quantité de référence et par portion déterminée. Également, ce guide renferme de précieux renseignements sur les règles de conformité des inscriptions devant ou pouvant figurer sur un emballage comme la présence d’un étiquetage nutritionnel. Comme la conception et la multiplication d’une étiquette peuvent entraîner des coûts élevés, il est loisible de la faire valider par notre ministère moyennant certains frais en complétant une demande de vérification d’étiquette disponible sur notre site Internet.

Accompagnement et programmes d’aide financière

Comme la mise au point de l’image de marque des produits ne s’improvise pas, notre ministère offre une aide financière, pouvant atteindre jusqu’à 25 000 $ dans le cadre de son programme Levier, aux entreprises qui souhaitent se faire accompagner par une firme de consultants pour réaliser entre autres ce type de mandat en marketing. Les conseillers en transformation alimentaire de notre direction régionale peuvent accompagner les entreprises dans la planification de cette démarche et les guider dans l’identification d’autres projets pouvant contribuer à l’amélioration de leur position concurrentielle sur les marchés.

Liens utiles

 

Mario Roy, agronome
Date de diffusion: 2016-06-16

 
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Dernière mise à jour : 2018-04-25

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