En 2023, avec un peu plus de 530 000 travailleurs, l’industrie bioalimentaire a presque retrouvé son niveau d’emploi prépandémique. Malgré la rareté de main-d’œuvre et le ralentissement économique, l’année 2023 s’est soldée par quelque 13 500 emplois de plus qu’en 2022. La croissance du marché du travail est attribuable à tous les secteurs bioalimentaires, à l’exception du secteur primaire. Soulignons que les détaillants et les grossistes engagent plus de travailleurs qu’avant la pandémie de COVID-19.
Le nombre d’emplois dans la restauration commerciale a progressé de 6,6 % par rapport à 2022, pour s’établir à plus de 235 000. Ce nombre représente 44 % de la main-d’œuvre de l’industrie bioalimentaire. Malgré la chute record de l’emploi en 2020 causée par le contexte pandémique, ce secteur a retrouvé, en 2023, l’équivalent de 98 % de la main-d’œuvre dénombrée en 2019. Il s’agit d’environ 68 000 travailleurs de plus qu’en 2020. En dépit d’une baisse du nombre d’établissements dans la restauration, plus de 13 000 postes étaient toujours à pourvoir au 4e trimestre de 2023.
Les détaillants en alimentation et les grossistes ont ajouté près de 5 000 emplois à leur main-d’œuvre par rapport à 2019, année prépandémique. Les magasins d’alimentation traditionnels comptent pour le quart des emplois de l’industrie bioalimentaire au Québec. En 2023, ces magasins employaient près de 131 000 personnes, ce qui correspond à une hausse de 0,8 % par rapport à 2022. Dans le commerce de gros de produits agricoles et de produits alimentaires, qui représente environ 6 % de la main-d’œuvre de l’industrie bioalimentaire, le nombre d’emplois a progressé de 0,8 % pour s’établir à plus de 33 000.
La transformation alimentaire, qui a fourni 14 % de la main-d’œuvre de l’industrie bioalimentaire en 2023, a presque récupéré les emplois perdus depuis la pandémie. L’année 2023 s’est soldée par 2 % de travailleurs de plus pour un total de près de 75 000 emplois. La hausse observée en 2023 est attribuable aux sous-secteurs suivants : fabrication de boissons, boulangeries, produits de sucre et de confiseries, produits laitiers et mouture de grains et de graines. À titre de comparaison, dans l’ensemble du secteur manufacturier québécois, le nombre d’emplois a diminué de 0,8 % par rapport à 2022. Fait à souligner, de 2019 à 2023, plus de 1 300 emplois se sont ajoutés dans la fabrication d’autres aliments tandis que le secteur de la transformation de la viande en a perdu plus de 4 000.
En 2023, environ 52 500 emplois étaient comptés dans les productions agricoles, ce qui représente 10 % de la main-d’œuvre de l’industrie bioalimentaire. Statistique Canada précise que le total des emplois de ce secteur peut comprendre des travailleurs étrangers temporaires, mais sans que le compte ne soit exhaustif. Le secteur agricole s’appuie sur l’immigration temporaire pour compléter ses besoins en main-d’œuvre, et celle-ci ne cesse d’augmenter au fil des ans. Quant au nombre d’emplois dans le secteur des pêches et de l’aquaculture commerciales, il est resté relativement stable, soit autour de 3 700.