​​​​Agriculture​

​​Au Québec, les recettes monétaires agricoles tirées du marché ont totalisé 11,8 G$ en 2023. Il s’agit d’une légère baisse de 1,3 % comparativement à 2022.
 
Les recettes monétaires pour les productions végétales ont diminué de 219 M$ en 2023 par rapport à l’année précédente pour se chiffrer à 4,8 G$. Le climat défavorable a eu un effet négatif sur les récoltes de canneberges et de fraises. Les pertes en volumes de légumes de champ ont, quant à elles, été compensées par une hausse de leurs prix de vente. La production acéricole, également affectée par les mauvaises conditions météorologiques, a connu sa plus faible récolte en cinq ans. La récolte de bleuet a quant à elle été nettement supérieure aux années précédentes, mais les prix inférieurs payés aux producteurs ont atténué cette bonne performance. Dans le cas du maïs, la hausse des volumes vendus a compensé le prix inférieur alors que la dynamique inverse a été observée pour le soya. En ce qui a trait aux autres céréales, les prix, tout comme les quantités vendues, ont généralement connu une baisse en 2023.
 
Dans les productions animales, les recettes monétaires ont affiché une hausse de 59 M$ pour s’élever à 7,0 G$. La hausse des prix payés aux producteurs dans les secteurs sous gestion de l’offre, soit le lait, la volaille et les œufs, en est le principal facteur. Les augmentations des volumes de poulets commercialisés ont également contribué à la croissance des ventes. À cela s’est ajoutée la hausse des prix reçus par les producteurs de bovins et de veaux. Les réductions de prix et de volumes commercialisés en production porcine, en réponse à une diminution de la demande mondiale à l’importation et la consolidation du maillon de la transformation, ont toutefois entraîné un recul des ventes dans ce secteur.
 
Avec les paiements de programmes gouvernementaux de 1,2 G$, les recettes monétaires agricoles totales se chiffrent à 13,1 G$ au Québec pour 2023. Cette somme représente 375 M$ de plus qu’en 2022. Cette croissance des recettes monétaires agricoles totales ne s’est pas nécessairement accompagnée d’une amélioration de la rentabilité du secteur agricole, pris dans son ensemble. En effet, les estimations disponibles indiquent que les dépenses d’exploitation des entreprises agricoles québécoises ont connu une hausse de près de 6 % en 2023. Cette hausse des dépenses d’exploitation s’explique principalement par la progression des frais d’intérêts sur la dette agricole, sous l’impulsion du relèvement des taux. Par ailleurs, les prix de certains intrants, tels que l’alimentation animale ou les engrais, qui représentent des postes de dépenses majeurs pour les entreprises agricoles, ont néanmoins plafonné, voire diminué, en 2023, tout en demeurant à des niveaux historiquement élevés.


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Dernière mise à jour : 2024-12-10

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